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L’IFCA (ex-FIAC) et la diversité du Zelij

La huitième édition du Festival international d’art contemporain (IFCA, ex-FIAC) en Algérie aura lieu début de l’année prochaine, 2024. Le festival est sous la direction du nouvel organisateur, l’artiste visuel Hamza Bounoua qui affirme que celui ci présentera une approche différente en termes de forme et de contenu, ce qui reflète l’intérêt du ministère de la Culture et des Arts pour la résurrection et la revitalisation des arts et de leurs différentes formes d’expression en relançant le mouvement plastique en Algérie de «manière sérieuse et active, en s’ouvrant à des artistes étrangers ». Le commissaire ajoute «la caractéristique la plus importante de l’art, à l’heure actuelle, est son appui sur le processus de créativité, à travers lequel l’artiste tente de révéler de nouvelles valeurs sur l’identité et de résoudre les problèmes contemporains». 

Le festival, qui était auparavant connu sous l’acronyme FIAC, sera désormais appelé IFCA. Selon l’article en ligne, Le nouveau commissariat du festival a décidé de changer son précédent  acronyme en la version anglaise qui se déclinera en IFCA. Le festival, qui était auparavant connu sous l’acronyme FIAC, sera désormais appelé IFCA, selon le nouvel organisateur qui a décidé de changer son précédent acronyme en la version anglaise (article). Cependant, une constante demeure : l’absence d’appel à la participation. Cette tradition exclut les artistes moins connus ou ne figurant pas dans l’agenda artistique du commissaire, ce qui est regrettable et devrait être éliminé.

La nouveauté, renchérit Hamza Bounoua : «est également dans le fait que son slogan s’inspire des profondeurs de la culture algérienne qui doit être préservée» (…) «Le slogan représente la diversité de cette culture et directement inspiré de l’art du zelij dans ses décorations et divers motifs floraux et le recours aux couleurs de l’emblème national représente une forte symbolique». A ce sujet il est intéressant de revenir sur les études de Saâdi-Leray Farid (1ère partie) et (2ème partie).

Les éditions précédentes ont accueilli un grand nombre d’artistes algériens et étrangers, couvrant différentes tendances artistiques. Ces événements ont également inclus des expositions, des rencontres et des discussions sur des sujets tels que l’art et l’environnement, ainsi que l’engagement politique des artistes. Si le festival vise à questionner les conditions et la nécessité de l’art contemporain en Algérie, il faut également examiner les conditions d’émergence d’espaces artistiques indépendants, où la création de galeries d’art privées et autonomes pourrait jouer un rôle crucial. Encourager ces galeries en créant des règles favorisant l’achat, la vente, la circulation et l’assurance des œuvres d’art pourrait enrichir le paysage artistique algérien. Élargir les perspectives créatives en favorisant la confrontation entre la scène artistique locale et les expressions artistiques et discours esthétiques d’autres horizons devrait également être encouragé.

Tarik Ouamer-Ali