La galerie Perrotin est une galerie d’art contemporain présente sur trois continents. Elle a été Fondée en 1990 à Paris par Emmanuel Perrotin à l’âge de 21 ans. Entre Paris, Hong Kong en 2012, Perrotin New York en 2013, Perrotin Séoul en 2016, Perrotin Tokyo en 2017, Perrotin Shanghai en 2018, Perrotin Dubai en 2022, la galerie se déploie au total sur plus de 7000 m2.
« Ma passion a toujours été de rendre les projets des artistes possibles. Dès le début, j’ai voulu donner la possibilité à de jeunes artistes de produire leur travail. J’ai fondé ma galerie à l’âge de 21 ans. » . La galerie organise environ quarante-cinq expositions par an et participe à une vingtaine de foires d’art contemporain aux côtés de galeries d’art du monde entier. Elle appuie sur une équipe dynamique de 150 salariés, dirigée par 3 associés et une quinzaine de directeurs.
Ces trente dernières années, la galerie a exposé et soutenu de très nombreux projets d’art moderne et contemporain, à la galerie ou hors les murs, et porté de nombreuses collaborations et productions inédites. Avec une forte volonté de défendre la transversalité, les galeries d’art Perrotin programment aussi bien des conférences, des ateliers pour enfants que des concerts ou des performances. Elles disposent également de librairies à Paris, Hong Kong, New York, Séoul, Shanghai et d’un e-shop qui proposent un large choix de livres sur les artistes de la galerie mais aussi des ouvrages sur la peinture contemporaine, des monographies d’artistes, des essais d’histoire de l’art, des objets d’art, des affiches ou encore des cartes postales.
En comparant le métier de galerie et celui de banquier, le fondateur de la galerie Perrotin affirme :
« Banquier, c’est un métier conventionnel pour son côté partial et partisan. C est accomodant et condescendant. Nous aidons nos riches clients à produire leurs rêves. Il est essentiel de s’occuper que de ceux qui ont déjà beaucoup d argent rarement il nous arrive d’ensemencer et d’accompagner les plus fragiles, on ne prête qu au riche, n’est ce pas. »
Et,
« Galeriste, c’est un métier caricaturé pour ses exploits, ses jeux mondains. C’est dur et risqué. Nous aidons nos artistes à produire leurs rêves. Il est essentiel de ne pas s’occuper que de ceux qui ont déjà beaucoup de succès mais aussi d’ensemencer et d’accompagner les plus fragiles. »
Ainsi pour l’un des galeristes les plus influents du monde et businessman de l’art, l’opposition entre un banquier et un galeriste reflète deux perspectives différentes sur le monde de la finance et de l’art contemporain.
Le banquier est souvent perçu comme conventionnel, centré sur le profit et travaillant principalement avec des clients aisés. Son métier est parfois critiqué pour son côté partial et partisan, mettant l’accent sur l’accommodation et la condescendance envers ceux qui ont déjà beaucoup d’argent. Cette perception souligne également une certaine réticence à prendre des risques financiers avec des clients moins fortunés.
En revanche, le galeriste est présenté comme plus aventureux et passionné. Son rôle consiste à soutenir les artistes, en les aidant à réaliser leurs rêves créatifs. Contrairement au banquier, le galeriste cherche à soutenir également les talents émergents et à encourager la diversité artistique, plutôt que de se concentrer uniquement sur les artistes déjà établis. Cela implique souvent des prises de risques financiers plus importantes et une implication plus personnelle dans le développement de la carrière des artistes.
Cette opposition met en lumière deux visions contrastées du monde professionnel, avec d’un côté une approche plus traditionnelle et centrée sur le profit, et de l’autre une approche plus créative et engagée envers la promotion de l’art et des artistes.
Redaction founoune
Emmanuel Perrotin au micro de Génération Do It Yourself
Enchaîner les petits boulots, économiser de l’argent sur son déjeuner pour finir icône de l’art contemporain ? Ce n’est pas un souci pour Emmanuel Perrotin. Ce prodige qui devient, un peu par hasard, directeur de galerie à 18 ans, possède aujourd’hui plusieurs galeries dans le monde où il est connu et reconnu pour son oeil expert et sa bienveillance. Loin d’avoir pris la grosse tête, le galeriste offre 2 heures de son temps pour cet épisode de Génération Do It Yourself. « Au final, face à mes clients qui ont un énorme portefeuille d’entreprises et des domaines différents, moi j’ai l’air un peu con avec mes 6 galeries. »
Emmanuel Perrotin était prédisposé à être un peu rebel, lui qui est né un … 6 mai 1968 ! C’est donc presque logique qu’il quitte l’Education nationale pour un des premiers lycées autogérés de France. Il y forge des valeurs qui ne le quitteront plus : l’indépendance et la détermination. Et de la détermination, il en faut pour devenir directeur de galerie à seulement 18 ans et pour tout risquer en ouvrant la sienne 3 ans plus tard. « Avec le recul, je ne comprends pas comment j’ai osé tout claquer à 21 ans pour monter ma propre galerie dans mon appartement. » C’est par hasard, qu’un soir sa curiosité le pousse de la galerie de Gilbert Branson.
Il tombe amoureux du métier, des tableaux … et de l’idée de pouvoir continuer à dormir le matin quand il voit que les galeries n’ouvrent qu’à 14 heures. De là, tout s’enchaine, les bonnes rencontres, les bonnes négociations, les artistes et les oeuvres, jusqu’à devenir l’une des figures les plus importantes de l’art contemporain. « Donner les moyens et accompagner les artistes en dehors de toute réalité, c’est ça qui est beau. » Dans cet épisode dont je rêvais, on parle art, mais aussi culture, années 80, détermination, vie nocturne et solidarité. Un épisode vraiment incroyable à écouter et réécouter.