Salluste homme politique, militaire et historien romain présente Yougourtha, le neveu de Massinissa fils de Mastanabel :
“Yougourtha, remarquable par sa force, par sa beauté et surtout par l’énergie de son caractère, ne se laissa point corrompre par le luxe et la mollesse. Il s’adonnait à tous les exercices en usage dans son pays, montait à cheval, lançait le javelot, disputait le prix de la course aux jeunes gens de son âge; et, bien qu’il eût la gloire de les surpasser tous, tous le chérissaient. A la chasse qui occupait une grange partie de son temps, toujours des premiers à frapper le lion et d’autres bêtes féroces, il en faisait plus que tout autre, et c’était de lui qu’il parlait le moins”
Mais qu’est ce qui aurai changé depuis plus de 2000 ans pour que les berbères proclament l’artiste président Ferhat Mehenni comme monarque non élu de la nation kabyle … UNE MUTATION ?
Mais au usage de l’histoire répétitif tragique et sans fin de l’Afrique du nord… le cousin Adherbal fils Miscipsa mort sur le trône laissant son autre fils Hiempsal et son neveu Yougourtha (tous petits fils de Massinissa)…. à l’orée d’une guerre civil après l’assassinat de son frère, se réfugia à Rome et devant le Sénat romain prononça un discours similaire à celui produit à notre époque par le nouveau artiste-président Kabyle non élu Ferhat Mehenni (lire çi dessous l’intégralité du discours de l’artiste-président à l’assemblée française le 12 janvier 2012)
Adherbal plus de 2000 ans avant Ferhat Mehenni déclara au Sénat romain :
“Sénateurs, Miscipsa, mon père, me prescrivit, en mourant, de considérer la couronne de Numidie comme un pouvoir qui m’était délégué et dont vous aviez la disposition souveraine. Il m’ordonna de servir le peuple romain de tous mes efforts, tant en pas qu’en guerre”.
Adherbal Soutenu par Rome et le conflit armé entre l’empire romain et Yougourtha et son peuple marquera l’histoire… Des deux princes, Adherbal et Yougourtha qui est le plus connu ?
Salluste enchaîne :
“Les Numides n’aurait pu résister longtemps si leurs fantassins, mêlés aux cavaliers, n’eussent dans le choc porté des coups terrible. Appuyée par cette infanterie, La cavalerie numide, au lieu de charger et de se replier ensuite, selon la manœuvre habituelle, poussait à toute bride à travers nos rangs, les rompait et livrait ensuite à ces agiles fantassins les ennemis à moitié vaincu” source Guerre de Yougurtha, ad de la collection budé.
Synthèse : Ouamer-Ali Tarik
Interview de l’artiste président après sa visite en Israël
Voici l’intégralité du discours de Ferhat Mehenni, président du GPK, devant l’Assemblée nationale française
«Chers amis, azul, Le moment est historique, le fait inédit : la Kabylie est admise dans l’enceinte de l’Assemblée nationale française. La symbolique est si forte que l’Histoire s’en trouve forcément convoquée. De Sidi Ferruch en juillet 1830 à la Bataille d’Icherridène le 24 juin 1857, de l’insurrection de 1871 à celle du 1er novembre 1954, de l’émigration kabyle en France tout le long du XXe siècle, dont notamment les douloureux événements à Paris du 17 octobre 1961, au flux massif des sans-papiers kabyles issus de la révolte populaire du Printemps noir en 2001, la France et la Kabylie ont été marquées par un malentendu qu’il est enfin temps de dépasser. Cette rencontre d’aujourd’hui est un premier pas dans la bonne direction. Nous en félicitons ses initiateurs au premier rang desquels il y a l’ancien ministre de la République française et actuel député-maire du Raincy, Eric Raoult. Ce malentendu n’a jamais été traité pour des raisons géopolitiques. La Kabylie n’ayant pas récupéré sa souveraineté à l’indépendance de l’Algérie, en 1962, par formalismes bureaucratique et protocolaire, son dossier a été transféré à l’Etat algérien qui en use et abuse pour éviter de refermer les plaies du passé qui compromettent la construction d’un avenir de solidarité entre nos deux peuples. Il est temps que la Kabylie reprenne ses droits et ses attributs pour apporter à l’Afrique du Nord et au Bassin méditerranéen sa contribution à la paix et la prospérité économique régionale, même de manière tout à fait modeste. La Kabylie n’accepte plus que sa mémoire soit instrumentalisée par des tiers contre elle-même et contre des pays et des peuples amis. Son patrimoine mémoriel doit servir l’amitié et la fraternité entre les peuples et non la discorde et la guerre. Qu’on se le di-se ! La Kabylie n’a jamais combattu un peuple ou un pays. La Kabylie s’est toujours battue pour la liberté et la dignité humaine. Et c’est ce qui témoigne de son ancrage dans les valeurs universelles qui ont besoin d’un acteur supplémentaire comme elle pour les diffuser et les faire rayonner dans un environnement évoluant ces derniers temps de mal en pis. L’émergence d’une Kabylie de laïcité et de liberté ne peut que renforcer la communauté internationale éprise de paix et de stabilité. Pour cela, il serait bon que cette communauté internationale, à commencer par la France, reconnaisse à la Kabylie le droit à son autodétermination. Le gouvernement provisoire kabyle a besoin du soutien de tous pour la réalisation de ce noble objectif. Le pouvoir algérien a perdu toute légitimité sur la Kabylie qu’il réprime, agresse, occupe, colonise, ravage et traite en ennemie depuis 1962. Non content de tuer des Kabyles, il veut tuer jusqu’à leur âme : leur identité, leur langue et leur culture. Il serait fastidieux de retracer ici toutes les politiques visant à dépersonnaliser la Kabylie en lui imposant une autre langue, une autre religion et d’autres mœurs depuis 1962. Dès la révolte du Printemps berbère de 1980, le sabotage économique est une constante du régime en Kabylie (désinvestissement, délocalisations, budgets administratifs au compte-gouttes, pression fiscale pour écumer une plus-value d’un peuple travailleur…). A partir de 1997, avec l’accord conclu entre les paramilitaires du Front islamique du salut, le terrorisme islamiste qui sévissait ailleurs, particulièrement contre les Kabyles, est transféré massivement en Kabylie. Il a servi entre autres à lui faire endosser l’assassinat du chanteur populaire, le Rebelle Matoub Lounes. A l’arrivée au pouvoir de Bouteflika, cette poignée de terroristes sert de prétexte pour un déploiement militaire sans précédent en Kabylie. Il est pour le moins étrange qu’autant d’incessants renforts militaires instaurent davantage d’insécurité qu’ils ne sont censés en combattre. L’insécurité n’est plus un phénomène conjoncturel. C’est une politique criminelle délibérément décidée par les plus hauts dignitaires du régime algérien visant à ramener par la peur les Kabyles dans le giron officiel. Ainsi, les kidnappings sont devenus un moyen de faire fuir les opérateurs économiques de la Kabylie. En 5 ans, il y a eu plus de 70 rapts contre lesquels les services de sécurité n’ont jamais bougé le petit doigt. Ceux qui ont eu la chance d’être libérés le doivent à la mobilisation des villageois et non aux corps officiels dédiés à cet effet. Et ceci est déjà connu des chancelleries ayant leur antenne à Alger, puisque même un câble WikiLeaks, daté du 12 septembre 2008 est consacré à la situation sécuritaire et sociale en Kabylie. Le câble relève qu’entre le 12 octobre 2006 et le 28 août 2008, la région a été victime de pas moins de 18 opérations terroristes. L’auteur du câble se fait l’écho de l’indignation de la population qui est convaincue que le pouvoir algérien “utilise des hors-la-loi pour justifier l’oppression du peuple kabyle, réprimer les autonomistes (…) et étendre les pouvoirs des forces de police. Nos collègues kabyles nous disent être victimes d’islamistes qui agissent dans leur région sans être de leur région. Ces derniers multiplient les faux barrages (…). Ils sermonnent les gens, reprochent aux femmes de s’habiller d’une façon indécente et tancent les hommes qui boivent de l’alcool. (…) Ces check points sont aussi utilisés pour récupérer de l’argent et des moyens logistiques.” Mais l’armée algérienne tue sans raison de paisibles citoyens kabyles. Depuis juin 2011, il y a en moyenne un citoyen abattu chaque mois par les militaires. Le bilan connu de ces trois derniers mois est comme suit : Il y a eu 5 enlèvements par des groupes armés, 13 attentats à la bombe ayant fait 2 morts et 8 blessés civils, 6 débits de boissons attaqués et rackettés par des groupes islamistes armés et 5 civils abattus de sang-froid ou dans des expéditions punitives militaires contre des villageois. Vous voyez à travers cet exposé que ce qui oppose aujourd’hui le pouvoir algérien à la Kabylie est bien plus lourd que le malentendu qui a pu exister hier entre la Kabylie et la France jusqu’en 1962. Chers amis, En dépit de l’insupportable oppression dont est victime la Kabylie, permettez-moi au nom du gouvernement provisoire kabyle et en mon nom personnel, de présenter à la Kabylie et à la nation kabyle mes vœux de liberté pour 2012. Aseggas n tlelli. Asggas ameggaz.» Ferhat Mehenni (Assemblée nationale française, le 12 janvier 2012)