Voilà que les pharaons s’invitent dans le mythe fédérateur d’un peuple passionné qui curieusement n’a pas laissé de papyrus écrit ni de cartouche hiéroglyphe libyque mystérieux, indéchiffrable et en abondance, ni corpus matériel et immatériel en péril seulement quelques signes gravés ici et là, et peu convainquant de l’existence d’une civilisation exceptionnelle et millénaire. C’est curieux ?
Jean-François Champollion, le déchiffreur des hiéroglyphes, considéré comme le père de l’égyptologie, définit le système hiéroglyphique égyptien comme suit : « C’est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot. » . Que dire du libyque ?
Les ancêtres des numides étaient peut être très occupés à faire souvent la guerre entre eux, contre eux ou contre leurs ennemis mythiques qu’à transcrire et porter leurs mémoires et leurs cultures sur des bas-reliefs et papyrus comme l’ont fait toutes les grandes civilisations sur terre ? Peut être ?
L’hypothèse de travail la plus vraisemblable c’est que le Pharaon Chachna le libyque n’a pas eu l’idée de déléguer des scribes et graveurs égyptiens en Afrique du nord pour combler le fossé ?Très occupé à faire des pirouettes avec Karoma sa belle épouse ?
Aujourd’hui l’anthropologie moderne s’interroge notamment sur ces insuffisances historiques pour autant on s’interroge encore sur les liens culturels qui façonnent El Baghrir et Tikoubabine.
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Ci dessous, bas-relief représentant Sheshonq Ier et son fils, en face du grand prêtre d’Amon, Ioupout à Karnak.