Lors de la présidence tournante de l’Union africaine (UA), le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi Tshilombo a déclaré, le dimanche 7 fevrier 2021 que l’organisation panafricaine va appuyer l’Algérie pour le lancement du Grand musée africain (GMA), et, dans son discours de clôture des travaux du 34e sommet ordinaire de l’UA le président déclare que dans le cadre de son plan d’action retenu pour son mandat de président de l’UA pour l’année 2021, “il a été demandé à la commission de l’UA en collaboration avec les Etats membres de déployer des efforts en vue de la pleine mise en œuvre des activités prévues dans le cadre du thème de l’année 2021 : “arts, culture et patrimoine : des leviers pour construire l’Afrique que nous voulons “ qu’il s’agit pour les Etats membres “d’obtenir la restitution des œuvres d’art placées hors continent“. Il est question également, ajoute le président, de participer à la 2eme réunion biennale de Luanda sur la culture de la paix qui se tiendra en Angola en 2021. Dans le même sens, il a été décidé “de soutenir et participer à la promotion du lancement du grand musée Egyptien (GME) et le musée de Gisah” et dans le programme aussi, l’accompagnement du Sénégal dans la construction du mémorial de l’Ile de Gorée.
Pour le nouveau président de l’UA, le thème choisi cette année, est “un idéal des pères fondateurs de l’UA qui ont milité parfois au prix de leurs vies pour la reconnaissance de l’édification et la protection de ce qui constitue l’âme et l’originalité de l’Afrique”. Et le fait d’inscrire cette thématique à l’ordre du jour du 34e sommet des chefs d’Etat et gouvernement de l’UA, pour lui, “ouvre la voix aux Etats pour qu’ils puissent utiliser leurs ressources artistiques, culturelles et patrimoniales comme levier pour le bonheur de leur peuple”. (source)
A ce titre et pour rappel, Les Ministres de la Culture des pays de l’Union Africaine, réunis à Naïrobi (Kenya) en 2005, ont approuvé la création d’un Grand Musée de l’Afrique à Alger. Cette décision a été confirmée par la réunion de chefs d’Etats africains réunis à Khartoum, au Soudan, en 2006. Le Ministère algérien de la Culture a été chargé de réaliser ce grand projet culturel soumis, selon les procédures en usage, au Secrétariat Général de l’Union Africaine. Suite à la recommandation des Ministres africains de la culture, l’Algérie a fait appel aux experts de l’UA, l’ICCROM et l’UNESCO. Dans ce cadre, une mission de 3 experts respectivement désignés par les 3 institutions s’est rendue à Alger du 1er au 5 mars 2010. L’objectif de la mission était d’approfondir les termes de référence de la création du futur musée et de conseiller la partie algérienne sur les besoins et les étapes de la mise en œuvre du projet. Le rapport a été transmis à l’Union Africaine.
Le projet du grand musée de l’Afrique est composé d’un grand socle commun sur deux niveaux, surmonté de trois volumes distincts de deux (auditorium et restaurant) et quatre niveaux (musée et son administration), correspondants aux trois programmes principaux qu’il abrite, sous la protection de trois ombrières monumentales, porteuses d’ombre et formant signal à l’échelle de la baie d’Alger.
Au Sud, la façade principale du bâtiment s’ouvre sur un grand parvis abrité par ces ombrières. On y trouve les accès principaux de l’auditorium et du musée ainsi que l’accès de service des bureaux et deux escaliers menant à la terrasse du socle.
A l’Ouest, des placettes destinées à accueillir des manifestations associées aux activités du musée et de l’auditorium mais pourront également recevoir des activités indépendantes comme des marchés, expositions, concerts,…, desservent les boutiques, les ateliers d’artisans et un café, ainsi qu’un troisième escalier menant à la terrasse du socle.
Au Nord, la terrasse du socle offre une vue panoramique sur la mer méditerranée ainsi que sur le plan d’eau et le jardin composé de plantes africaines, à l’Ouest, sur la promenade de la baie d’Alger, et à l’Est, sur l’embouchure de l’Oued El Harrach.
A l’Est un accès privé est ménagé vers le parking et les espaces de livraison et locaux techniques des différents services et programmes.
Les ombrières sont à la fois extérieures et intérieures au bâtiment et participent de ses espaces. Elles le traversent en différents points, et en particulier dans le musée, en y intégrant verticalité et monumentalité.
– L’ombrière de l’auditorium, la plus basse des trois, crée un espace extérieur ombré formant vestibule pour l’auditorium et le musée.
– L’ombrière du musée, centrale, porte ombre sur le musée et en particulier sur son accès et la verrière de l’accueil.
– L’ombrière verticale, accessible à l’Ouest depuis la terrasse du socle, comprend des passerelles belvédères desservies par un ascenseur panoramique et un escalier. Elle dessert la terrasse du R+4 qui reçoit les manifestations réservées aux délégations des pays partenaires. (source
Les Superficies du projet
Activités accueil et expositions : 3270 M²
Activités spectacles et projection : 1790 M²
Activités administration, gestion et logistiques : 3850 M²
Activités commerciales : 2300 M²
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