Vacances 2013 : Samo l’émigrée n’a pas manqué de rééditer de petits coups tordus, lors des récentes vacances, au bled. Mais de plus en plus difficile la roulade des cousins dans la farine en 2013, car les proches de l’ADN apprennent vite, en pire et nettement plus doués, le mondialisme aidant. Faut jouer serré mon frère ! Mais Samo, une timide partie de la base, s’est révélée une manipulatrice géniale et sans scrupules, pourtant à l’étranger, dans le milieu de la « cour des miracles » cosmopolite où un nouveau mariage l’avait menée. Douée.
Voilà qui rappelle au passage Toufki, un bahloul non photogénique, crétin que sa mère voulait caser en France au cours du jour, à tout prix, même au taux de à 10 contre 1. La mère faisait les marchés couverts d’Alger l’été pour repérer des vieilles émigrées, prises d’insolation, fragilisées, affreusement clinquantes et leur raconter les qualités exceptionnelles de Toufki diplômé, le bon parti, exceptionnellement libre à trente cinq ans, au cas où ….
Une mère illettrée absolue, bourourou, mais sidérante de culot. Qui évoquait, prouesse numéro une, par cœur et références administratives à dix numéros spécifiques, les notes en braille de procédures françaises de régularisation de séjour , les prescriptions préfectorales, de police, avec dates, nom des signataires, format du papier, émises depuis 1940, non parues aux J.O. Parfaitement ! Et qui récitait d’un trait, avec l’accent emphatique parisien, le contenu de la moindre directive du maquis de la jurisprudence en rapport. L’autre prouesse, la mère à Toufki n’avait jamais mis le pied hors d’Alger, mais te donnait au centime près le prix de la jupe culotte en coton de Java, de chez Tati, depuis deux ans. Ou de la robe de mariée des puces de Clignancourt. Ou l’itinéraire métro, entre la Chapelle et Bourellet-à-Fons (78) en évitant les derniers travaux de voiries ! « On peut leur faire confiance » à nos matrones, comme on le disait de Sonatrach, avant l’évaporation de l’oil dans les pipes de nos invités, d’une nuit qui n’en finit plus. Et qui pointent nombreux sous l’arc de triomphe mondial de la farce politique internationale, à la mémoire des cocus du volucompteur.
Chocolats, tous chocolats !
Plus sérieux, revenons au séjour de Samo, en compagnie de son fils Zitouche vingt ans, chaperonné par le papa –époux, familièrement hélé « papanou-cheikh ». En fait, le prononcé du pareil au même que « papanou–chèque » (à blanc lorsque dans le qamis cintré). Ce dernier de paternel (pas vraiment), représente pour Samo selon la latitude, soit le mari hallal à Alger, par fat’ha consacrée – vance-toute, sous imper britannique taille unique, comme le nom le suggère. Ou soit autrement encore, « papanou » le joint-con (en verlan), l’ex homme divorcé à Paris. Et donc en parfaite entente du couple acolyte, le miracle de l’union se refait ou se défait par l’intervention inopinée de l’inespéré mektoub, celui là accommodé à toutes sauces transgressant allégrement tabou social ou légal.
Samo se transforme alors en pauvre femme désespérée de jour, aux heures ouvrables du guichets des allocs’ de Paname. Mais le soir venu, l’isolée de la ghorba te lâche les effluves de la pêche au chalut, dans la pénombre, quand tous les poissons-chats de nuit, affamés, sont gris. Et que le vioque rêvasse à fond la caisse, comateux, là bas, chez lui, tout seul avec lui-même !
Là, comme çà à vu d’œil, çà te fait déjà deux cousins qui ont réussi, sauvés. Et même dans certain cas en Europe, il te faudra être peut-être inculte mais au parfum des lois tortueuses tacites, juste celles qui défient toute loi fondamentale moralisant la vie publique. Ou le bien vivre ensemble tout court. L’école à Toufki y conduit à cette marge du savoir vicelard, sur une partie du trajet des études imparties, professées en quelques sacrés raccourcis menant aux voies prétendues impénétrables, mais pénétrées par l’arrière.
Revenons à notre sujet, résumons.
Comme les vacances 2013 s’entremêlaient les pinceaux avec le ramadan et les petites gâteries culinaires, Samo a vite repéré la bonne affaire. Papanou la rejoignant plus tard, elle lui demanda de rapporter pas moins que du… foie de mouton. Ce qui se réalisa à 4 euros le kilo Barbès, fourgué à 2600 euros, avec un sacré bénéf pour un plein de glacière familiale !
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