Il faut reconnaître que feu Abdelhamid Arroussi assurait une continuité active et participative au sein de l’Union des Arts Culturels. Depuis son départ, la galerie Mohamed Racim a perdu de son rayonnement, confisquée par une entreprise fantoche sans registre de commerce “Arts et Culture de la Wilaya” (selon dossier de fond affaire justice conservatoire/parent).
La galerie de l’UNAC donnait la chance aux plasticiens de tout le pays de pouvoir exposer dans la capitale, notamment à l’Avenue Pasteur. Ce n’est plus le cas depuis, ce qui exclut beaucoup de jeunes créateurs de présenter leurs œuvres. C’est un véritable coup d’état de la part des initiateurs de cette confiscation. La genèse de la prise en otage de la galerie mythique de l’UNAP est également liée à un groupe d’artistes de l’Algérois.
L’union a perdu un espace très important au cœur d’Alger, et les bavardages ne font rien d’autre que d’empêcher les autres d’agir pour le bien de la corporation nationale. La composante actuelle de l’union est incapable de reprendre son bien pour diverses raisons.
Après la dissolution spontanée et sans Assemblée Générale de l’UNAP, on assiste à la mort lente et programmée d’un fleuron des arts visuels en Algérie : la galerie Mohamed Racim, depuis qu’elle a été intégrée au réseau inactif des galeries de l’entreprise fantoche de la wilaya.
Le CNAL (Conseil National des Arts et des Lettres) a remplacé l’UNAC en termes de délivrance du récépissé de la reconnaissance nationale, ainsi que des cartes d’artistes. L’UNAC n’est donc plus à l’ordre du jour, elle est juste une entité qui occupe le vide sidéral et sa mise en veille établie.
On peut reprocher à feu Abdelhamid Arroussi bien des choses, mais pas celle d’avoir été un acteur mobilisateur et actif à Alger et sur le territoire en maintenant l’action picturale en permanence, en réactivant les potentiels endormis, contrairement à la morosité ambiante adoptée par les bavards, les blagueurs, les talassines, les médisants et les colporteurs d’aujourd’hui.
Tarik Ouamer-Ali