Les Assises de la Culture sont un moment d’échange important, pour la communauté artistique, et aussi de conviction pour offrir au Pays un projet culturel d’avenir, innovant, enthousiasmant, solidaire et fraternel. Nous espérons voir chahuter le pessimisme, bousculer les doutes, déraciner la désespérance ; nous espérons la délivrance des ambitions, la sublimation du potentiel humain et créateur, la réactivation des engagements citoyens.
En amont des Rencontres, je m’étais permis de formuler quelques ambitions pour le projet culturel national,
je m’empresse de les rappeler :
L’enseignement de l’art : Un processus de modernisation des écoles d’art, de leur fonctionnement et de leur organisation, une mise à niveau des contenus d’enseignement, la promotion d’une nouvelle pédagogie et de nouveaux pédagogues, l’ouverture sur l’environnement culturel et artistique national, l’assurance de débouchés professionnels, sont les ambitions premières du projet culturel.
L’éducation artistique : Développer une offre artistique de qualité en direction des enfants et des jeunes scolarisés, et donc mobiliser l’éducation nationale pour que des partenariats entre établissements scolaires et culturels et que des résidences d’artistes dans les écoles soient expérimentées.
Le soutien à la création : Un effort doit être consacré à la création de lieux de travail pour les artistes : ateliers, occupation temporaire (avec convention) de collectifs d’artistes dans des bâtiments publics en attente de travaux, transformation de certains lieux « abandonnés » en lieux de fabrique, ouverture d’espaces de travail pour les artistes dans les centres de jeunesse, les maisons de la culture, les écoles. Une réflexion doit être entamée avec le ministère de l’habitat et les walis, pour faire valoir, dans les nouveaux programmes de construction de logements, l’accès des artistes aux locaux en pieds d’immeubles, à des ateliers logements, pour favoriser le développement d’espaces de création. La politique d’aide directe (création et diffusion ) aux artistes est à définir (ou redéfinir), afin de mieux encourager la création. Le soutien à l’achat des œuvres d’art qui permet de relancer la politique patrimoniale et de créer les fondements d’un marché de l’art.
Les équipements culturels : L’évolution de l’activité des équipements (musées, écoles d’art, maisons de la culture…), leur modèle économique, leurs ambitions culturelles et éducatives, la visibilité de leurs offres, méritent une réflexion approfondie.
Les entreprises culturelles : Définir le potentiel existant des entreprises culturelles en Algérie et recenser la diversité de ses acteurs. Ces entreprises culturelles, et les commerces culturels de proximité (les librairies, les galeries d’art…), doivent bénéficier d’un intérêt soutenu des pouvoirs publics.
La formation permanente des personnels en charge du projet culturel : L’Etat est en panne d’ingénierie. Le champ culturel est fortement handicapé par la ressource humaine, en incapacité de produire et d’animer un projet culturel avant-gardiste. Qualifier davantage les professionnels de la Culture, recenser leurs besoins, répondre aux difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs missions et aux « manques » observées. Des ressources humaines qualifiées, la modernisation managériale des établissements culturels, des opérateurs culturels sont autant de prérequis pour l’émergence et le développement du projet culturel national. Créer une banque de données en ligne « Ressources savoirs et connaissances » liées au champ du management et de la pédagogie. Mettre en place des conventions de collaboration (et ou d’assistance) ou statut d’enseignant associé pour « profiter » des compétences des artistes et d’universitaires (résident ou non résident au Pays) à la forte valeur (artistique et compétence) ajoutée
L’initiative culturelle privée : Accompagner l’émancipation de la société civile, le secteur culturel indépendant , le tissu associatif national, en les finançant, en l’associant aux grandes manifestations locales, régionales et nationales
L’art dans la ville : Soutenir les initiatives citoyennes et les événements qui consacrent l’art dans la ville et dans la rue. Ouvrir l’espace public aux initiatives artistiques, c’est se mettre en lien avec les citoyens, avec les jeunes et montrer une Algérie créative, riche de ses artistes.
La production de savoirs sur les arts visuels : le Centre de documentation et de recherche pour construire de l’étude historique et de l’expertise pour les institutions culturelles et la communauté artistique, l’Université et ces unités d’enseignement et de recherche , la création d’une Agence d’études, d’expertises et de prospectives, pour produire des études et de la prospective à même de soutenir la décision politique et l’organisation du projet culturel
L’optimisation des ressources : Créer un répertoire « Ressources » et recenser les artistes, leurs savoir-faire technique et artistique, pour servir de « banque de données » pour l’enseignement de l’art, l’artisanat, le tourisme.
L’évaluation des politiques publiques : Financer un observatoire des politiques et de l’action culturelle, aider à la construction d’outils d’analyse pérennes et faciliter l’émergence de recherches plus approfondies, en lien avec l’université.
La communauté culturelle en diaspora : elle est attachée à la réussite du projet culturel de son pays d’origine. Elle est capable de conduire « un transfert de compétences et de savoir-faire artistiques et pédagogiques ». Elle est un levier pour assurer un « co-développement des institutions culturelles, artistiques, pédagogiques » et un « développement des industries créatives ». Elle est en mesure de produire une ingénierie de projet, permettant le non-recours onéreux et peu productif aux « expertises étrangères », aux audits d’associations ou de bureaux d’études étrangers. Le développement culturel de l`Algérie n’a pas à être mis sous-tutelle, il doit favoriser le recours aux « capacités nationales », valorisant ainsi les compétences de l’élite nationale et de la diaspora algérienne à l’étranger, qualifiées, immergées dans les habitus des projets culturels internationaux. La communauté artistique en diaspora est aussi un canal privilégié pour assurer la visibilité et la promotion, là où elle réside, là où elle produit, de l’art algérien, de la culture algérienne. Les autorités diplomatiques algériennes à l’étranger doivent participer à la création et au développement de ce réseau de « compétences » et la mise en rencontre avec les institutions culturelles du Pays.
Le financement : le financement des associations, du secteur culturel indépendant, le développement du mécénat, l’association des entreprises nationales, sont essentiels, pour développer le projet culturel national.
Des acteurs culturels s’apprêtent donc à honorer de leur présence les Assises de la Culture. La partie n’est pas simple, car l’Algérie a subi un demi-siècle de rendez-vous ratés, détournés. Le pouvoir a tout abimé : institutions, ressources, projets, artistes. Il a tenté de neutraliser l’intelligence. Il a entrepris un gommage profond de la scène culturelle, ne laissant que les peaux mortes de ses affidés. Il a injecté la désespérance, la mal-vie, il a régenté la communauté des artistes, réduite à un conglomérat d’ambitions personnelles, de personnalités fades, parfois serviles. Il a multiplié les leurres de projets sans lendemain, d’institutions où l’incompétence se monétise et le peu de productivité se salarie.
Il faut avoir le courage de vos convictions. Pour que l’espoir se sublime, il vous faudra aller en conquérant de libertés, en diffuseur de paroles construites et d’idées innovantes. Ce n’est pas une mince affaire que ce projet culturel dont vous allez débattre, déterminer les contours, dessiner l’architecture. Il ne faudra pas naviguer à vue, il faudra voir loin, « sentir » cette Algérie du futur que rien, aujourd’hui, ne présage, ni n’évoque. Une Algérie sans famille révolutionnaire, un FLN muséifié, une Algérie sans le nationalisme tiroir-caisse. Une Algérie avec une population ouverte sur le monde, éduquée, soucieuse de sa qualité de vie, de l’éducation de ses enfants, du bien-être individuel et collectif. Une Algérie plus jamais régentée par un parti unique, un mandat politique unique, un personnel politique calaminé, un syndicat unique, un unique espoir, un seul rêve et un seul avenir. Une Algérie rieuse, débarrassée des tartres humains, des nécroses idéologiques, religieuses et sociales.
Cette Algérie, vous aurez la responsabilité de la deviner, de l’entre-apercevoir, une Algérie ressuscitée par une génération de citoyens, d’artistes à qui « on ne la fait pas ». Donner chair à cette Algérie de Demain, corps à ses projets, à ses institutions, à ses rêves. Etre les compagnons fidèles de ce projet culturel porteur d’espérance, habitat de nos appétits citoyens, des vigilances restaurées, du génie collectif encore en période d’essai.
Il faut dans son intime conviction formuler des attentes sensées, des objectifs accessibles, réalisables. Ne pas attendre une satisfaction exagérée, elle n’est pas du domaine du possible, en l’état actuel de torpeur du champ culturel national. Aller vers des ambitions « Lego » que nous pourrons empiler au fur et à mesure de nos avancées.
Du temps, il en faudra pour voir grandir et prospérer ce projet culturel. Les obstacles sont nombreux. Le projet de société est aujourd’hui incompatible avec l’idée que nous nous faisons du projet culturel. Il faudra donc l’enraciner, le cultiver, le défendre, l’arroser de nos engagements, en faire un bien commun et précieux. Elles sont nombreuses, les personnes, qui ont tout à perdre avec la transparence, les idées, le projet, la compétence, la nouvelle gouvernance. Il faudra les inviter à trouver leur place dans ce nouvel édifice culturel, à « jouer collectif ». Il y aura du consensus à construire.
Qu’attendons-nous des Assises de la Culture ?
-Une vision, un cap, une écoute, un dialogue, des propositions, un calendrier de travail, une méthode de travail
-Une scène artistique apaisée , revitalisée, respectée, respectueuse des opinions et des différences
-Une scène artistique libérée de toute censure, entrave administrative, sanction financière ; plus de scène artistique squattée par la commande politique, formalisée par l’agenda diplomatique, vampirisée par le Ramadhan ; une scène rythmée par ses libertés, ses productions et l’adhésion de ses acteurs
-Une scène artistique valorisée , fêtée , soutenue pour rayonner à l’international , confortée dans la préservation de sa mémoire et le respect des créateurs
-Un fonctionnement « normal » du ministère de la Culture, avec des services compétents et mobilisés, des fonctionnaires dévoués, qualifiés et en appétence pour les changements, des institutions restaurées avec une projection sur l’avenir, des projets efficaces, une attention particulière aux artistes et la reconnaissance de leurs productions
-Une rationalisation des dépenses publiques, une mutualisation des ressources, une formation des intervenants culturels, le primat de la compétence et du résultat, des institutions revitalisées, des pédagogues « montés » en compétence, des projets innovants, des infrastructures culturelles maîtrisées et bien gérées
Tout est possible : l’enthousiasme, la prospérité, la sublimation, mais menacent aussi l’échec, l’aigreur, la régression, le désespoir. Il n’y aura rien de fécond à la régression. Cela sera le chemin ouvert à l’échec de la scène culturelle algérienne, à des épisodes de confusion, au retour des vieux démons et de l’autoritarisme, aux exaspérations non contrôlées, à la perte de confiance, à l’effacement (encore) d’une génération de citoyens, à la conclusion de notre incapacité à produire notre projet de société, à construire notre citoyenneté.
Auprès de la Ministre, un Conseil de la Culture ou un Conseil consultatif pourrait être le garant du vécu du projet culturel, sans excès et sans affaissement, sans précipitation et sans lenteur, avec sérénité et aussi passion, avec patience non dépourvue d’impatience.
Il faut construire les conditions de la réussite de ces Assises de la Culture. C’est une raison inespérée de parler de la culture. Il faut œuvrer à un projet culturel d’essence citoyenne qui nous déleste des amertumes, du harcèlement des doutes, de l’irrespect des insatisfactions.
Demain s’invente (peut-être) dans ces Assises de la Culture.
Mansour Abrous
Lundi 27 octobre 2014
1.La communauté artistique peut réagir à la composition du comité préparatoire, en émettant des réserves fondées sur des personnes désignées, ou en faisant des propositions de personnes susceptibles de mieux les représenter.
2.J’avais déjà signalé l’absence d’un temps de consultation et de concertation avec les « fonctions-supports » du projet culturel, dans la série des Rencontres consacrées aux corps de métiers de la Culture, car ce dernier n’est pas l’affaire stricto-sensu des artistes, mais concerne aussi les universitaires, la presse (tous supports confondus), les opérateurs culturels, les institutions culturelles, les ministères aux compétences « adossées » (éducation, recherche, enseignement supérieur, tourisme, artisanat…), les départements de recherche de l’université, les bibliothèques spécialisées. Il ne doit pas « manquer » également le rendez-vous avec la communauté artistique à l’étranger. Les attachés culturels auprès des représentations diplomatiques peuvent (et doivent) se saisir de ce temps de travail et « cultiver » de fait leur proximité avec les acteurs culturels. Une vision large et élargie est une assurance pour un projet culturel citoyen, partagé et équilibré.
3.La diffusion des œuvres : Définir un projet « Expositions » (après un audit de ces dix dernières années) au Pays : veiller à l’équilibre entre les expositions à dimension nationale, Africaine, Maghrébine, Méditerranéenne et internationale. Veiller à une répartition des expositions sur l’année et sur le territoire national. Définir la pérennité (temps d’existence et d’évaluation) des événements artistiques (expositions, revues d’art…), c’est une question de fiabilité du dispositif « Arts visuels » et sa rentabilité économique et sociale. Définir un cahier des charges des expositions (coût financier, communication, médiation des œuvres, restitution et analyse du projet, financement public/privé, pilotage des projets).
4.Politique d’achat des œuvres : Le ministère (et ses institutions) doit affirmer leur intérêt à l’achat d’œuvres d’artistes et à la mise à jour des collections publiques nationales. Il doit définir sa superficie d’intervention financière et mettre en place des commissions d’acquisition d’œuvres et des cellules de prospective. Une feuille de route précise et explicite doit cadrer l’intervention de ces commissions au plan financier, mais surtout dans le choix des œuvres (et des artistes), les coûts d’achat (qui sera de fait un prélude à la mise en place ultérieurement d’un marché de l’art).
5.L’animation des établissements et des équipements culturels doit être confiée à des gens compétents, rompus à la chose culturelle, dans son aspect managérial, financier, conceptuel et conception. A chaque équipement est affecté un cahier des charges précis sur les missions attribuées et les résultats attendus. L’action culturelle et l’animation culturelle des établissements culturels sont à coproduire en démarche participative avec la société civile et la communauté des artistes.
6.Chaque année, le ministère de la Culture, sa direction compétente, doit rendre public un programme de formation « Intelligence culturelle collective ». Ce programme s’adresse aux professionnels de la Culture qui contribuent à la gestion et au développement du projet culturel. « Acquérir le métier d’abord, le conserver ensuite, le développer toujours », est l’objectif de ce plan de formation. Cette stratégie s’appuie sur la mobilisation des ressources humaines susceptibles de dispenser ces savoirs. Une école de formation, de management et de l’administration de la Culture, peut assurer la formation initiale d’acquisition des connaissances basiques ou des perfectionnements. Ce plan de formation s’adresse aux personnels des écoles d’art (dix écoles d’art), des établissements culturels (trente-cinq maisons de la culture et 16 musées) et des structures déconcentrées du ministère. La population pédagogique peut être étendue aux étudiants en post graduation (école supérieure des beaux-arts d’Alger ou des départements d’art des universités nationales), aux universitaires encadrants des formations universitaires, aux bibliothécaires spécialistes de ces domaines de compétence et opérateurs culturels en charge des projets culturels.
7.Etre attentif par exemple aux propositions du Groupe de Travail sur la Politique Culturelle en Algérie, aux actions du « réseau d’art citoyen et indépendant », le réseau50.com, à la mobilisation des artistes pour la conversion des abattoirs d’Alger en une fabrique culturelle et la transformation de l’ancienne école des beaux-arts de Mostaganem en résidences d’artistes. La société civile devra en particulier s’affirmer davantage comme acteur du projet culturel.
8.Le ministère de la Culture passe des conventions de stage et de manifestation d’intérêt (commandes) avec les universités.
9.Prévoir dans les cursus pédagogique des écoles d’art, l’intervention de professionnels pour communiquer aux étudiants une expérience professionnelle réelle et les initier à la réalité du monde du travail. Prévoir des séminaires « d’intelligence culturelle » ouverts aux intervenants culturels. Organiser des mini-universités d’hiver et d’Eté de l’art (ateliers pratiques et théoriques), dans les écoles d’art, une sorte d’université de la formation artistique continue. Dans les écoles d’art, transformer quelques ateliers d’enseignement en ateliers de résidence sur la période de vacances. L’expérience de résidences d’artistes peut être prolongée dans les maisons de la Culture, les écoles, les maisons de jeunes, les infrastructures touristiques.
10.L’absence de cadre d’échange et de tradition d’échange, de liberté de parole a multiplié les paroles d’indignité. Ces dernières affectent la scène artistique, elles sont préjudiciables au travail collectif, et à la concertation que nous devons produire pour configurer l’architecture de ce projet culturel citoyen, apaisé, collaboratif. Un poste de « médiateur » au ministère de la Culture permettrait d’écouter, de répondre, d’orienter, d’évaluer la situation « contentieuse »
11.Définir les outils de communication, la stratégie de communication, la chaîne de savoir autour des arts visuels (critiques d’art, journalistes culturels expérimentés, revues spécialisées…) : créer une Lettre du ministère de la Culture, un site web d’informations, un document « Notes et argumentaires » sur divers sujets et intérêts portés par les experts culturels et professionnels de la Culture, produire chaque un bilan de l’année culturelle, rédigé en partie par les services du ministère de la Culture et en partie par des contributeurs (universitaires, artistes, professionnels du secteur de la Culture), rendre le site du ministère de la Culture plus attractif, plus réactif, à la mise à jour permanente, en faire un site ressources pour les gens de la Culture
12.Imaginer à la fin de chaque année calendaire, un événement type « Nuit des récompenses de l’année… » où pourraient être valorisées les personnalités et/ou les institutions (artiste, journaliste culturel, directeur d’école d’art, directeur de musée, essayiste, galeriste, opérateur culturel…) qui ont œuvré à la réussite de l’année culturelle
13.Contribuer à construire un espace artistique maghrébin (libre circulation des artistes, faciliter l’accès aux universités, aux départements d’art, les écoles d’art, les résidences d’artistes, le marché de l’art, les galeries d’art), exprimer sa proximité avec l’Afrique (organisation d’une grande manifestation, un enseignement de l’art africain, des collaborations entre artistes africains et artistes algériens (workshops, œuvres communes…), donner aux artistes algériens et à l’art algérien, une visibilité inédite en Europe. Reste à définir le rôle de l’Agence algérienne de rayonnement culturel, dans le sens d’une force de projection à l’extérieur
14.Création d’un centre de documentation et de recherche sur les arts visuels, qui assure la conservation et la diffusion de la mémoire artistique.
15.Les artistes, appartiennent à la mémoire collective et leurs noms méritent d’être préservés. La mémoire collective est vidangée depuis des décennies de tout rapport à la Culture et à l’art. Le ministère de l’intérieur et des collectivités locales lance pour 2016 une opération pour baptiser « des lieux et édifices publics ». Pour « fixer » la mémoire culturelle et artistique du Pays, le ministère de la Culture peut et doit saisir cette opportunité pour proposer des noms d’artistes pour baptiser les institutions (musées, écoles d’art, rues…)
16.L’objet de sa mission serait de veiller à ce que les orientations, les projets et les actions retenus dans le projet culturel, issu des Assises de la Culture, soient respectés, mis en œuvre, le calendrier de travail et les échéances respectés. Il favorise la participation des artistes et des Hommes de culture à la vie culturelle nationale. Ce Conseil, véritable instrument de démocratie participative, présidé par la ministre de la Culture, qui en désigne les membres, selon des critères de parité, de diversité des zones géographique d’origine, de milieu socioprofessionnel, a un rôle consultatif et de propositions. Il permet de faire entendre la voix des artistes et des Hommes de culture sur les différents aspects de la vie culturelle : formation, institutions, projets, financements, etc. Il engage le dialogue avec la ministre de la Culture, les services centraux et les services déconcentrés du ministère de la Culture, et formule des propositions et avis qui sont communiqués à la Ministre de la Culture et ses services compétents. Le Conseil de la culture peut être le garant du vécu du projet culturel, il s’inscrit dans la volonté de créer les conditions d’une scène culturelle et artistique plus harmonieuse, plus apaisée, plus apte à encourager l’expression de chacune et chacun.
Source :
Qu’attendons-nous des prochaines Assises de la Culture ?
Extrait de la Lettre aux membres du Comité préparatoire aux Assises de la Culture et aux participants.
Par Mansour Abrous, le lundi 27 octobre 2014.