S’inspirant de l’être humain et du végétal dans leurs états crépusculaires, elle met en scène un univers inquiétant et fragile, peuplé de personnages sensibles nés de ses expériences intimes et de ses états d’âme. Son monde onirique s’étale sur des lignes transparentes monochromes et parfois sur des textures malmenées, à cause de l’usure de la mélancolie humaine. Les tons des couleurs utilisées renvoient tantôt à la dualité ( noir/blanc) tantôt à la corrosion et à la décomposition organique , témoignage du rapport cyclique dans lequel les douleurs humaines se retrouvent renfermées.
Organisée à l’Institut culturel italien d’Alger, cette première exposition individuelle de l’artiste regroupe une quinzaine d’œuvres célébrant le trait et le dessin digital en matérialisant une grande sensibilité des personnages avec des inspirations puisées dans les éléments.
L’artiste explore le cycle du temps à travers des lignes monochromes dans des œuvres comme “Age de Neptune” et “Age de soleil”, des œuvres traduisant, par des dessins de femmes, la jeunesse, la floraison, l’épanouissement, ou le don de la vie par la mort et la décomposition. Assignant à la femme le rôle de témoin du cycle de la vie, la jeune plasticienne esquisse, dans “Terre morte”, le drame écologique par des visages de femmes laissant place à un crâne ou encore les fleurs se transformant en fumée. Utilisant également beaucoup de symboles berbères et de la mythologie romaine avec une présence notable des bijoux et costumes traditionnels des Aurès.
Une autre collection de petits formats exprime des états d’âmes communs que Amina Benboureche exprime par des dessins confinés dans des cadres circulaires renvoyant au cycle et à l’intimité. “La chute”, “Je vais bien”, “visions”, “Nos blessures” ou encore “La traversée”, sont autant d’œuvres qui évoquent les souffrances tues, l’échec, le mal-être aussi bien que les rêveries et la méditation.
Plasticienne autodidacte, Amina Benboureche travaille sur tablette graphique, avec un jeu de texture sur logiciel, avant d’imprimer par la suite sur papier. Traductrice de formation, cette jeune plasticienne de moins de 30 ans compte à son actif une exposition collective en 2015.
“Les cycles” est ouverte aux visiteurs à l’Institut culturel italien d’Alger jusqu’au 15 décembre 2017.
Synthèse net
Biographie Amina Benboureche
Après l’obtention de son bac gestion, elle fait une année à l’école nationale de statistiques et planification pour comprendre que ce n’est pas le domaine dans lequel elle s’épanouirait, elle s’oriente alors vers la traduction de textes humanistes, une spécialité qui par sa dimension humaine lui permet une approche en littérature, histoire ou linguistiques.. . Elle obtient sa licence en 2012 après 4 ans d’études au terme desquelles elle est recrutée comme traductrice dans un bureau de traduction. Actuellement elle occupe un poste de traduction et d’assistanat au centre de recherche sur l’information scientifique et technique .
Elle a toujours été captivée par l’école classique italienne, espagnole et française. A vrai dire les premières illustrations, gravures et reproductions de grands peintres de la renaissances, entre autres , elle les a vu dans son Larousse, alors qu’elle n’avait que 7 ou 8 ans. Elles ont continué à exercer sur elle la même fascination durant son adolescence, quand elle a commencé à faire ses premières « imitations » de dessins connus . Ses goûts se sont ensuite élargis pour embrasser la photographie, le collage, ainsi que toutes représentations artistiques à tendance ésotérique et spirituelle.
Renseignements
Date: Du Sam 18 Nov 2017 Au Ven 15 Déc 2017
Horaire : De 14:00 Au 16:00
Organisée Par : Institut Culturel Italien
En Collaboration Avec : Jeune Maghreb
Entrée : Libre
Site : http://www.iicalgeri.esteri.it/iic_algeri/fr/
Lieu : Salle Polyvalente
Thème : Exposition artistique
Auteur : Amina Benboureche