Moncef Guita, né en 1945 à Annaba, artiste peintre, sculpteur et poète. Titulaire d'un doctorat en biologie cellulaire, il fut successivement professeur, inspecteur général et cadre supérieur au ministère de
l'éducation nationale.
Il s'adonne depuis trente ans à ces deux passions : peinture et poésie. « Le dessin, la peinture ou la poésie ont depuis l'adolescence occupé une place importante dans mes activités. Ainsi, parallèlement à mes études classiques, mon temps libre était consacré aux différents arts tels que la littérature, le théâtre... De ce fait, le passage vers les arts plastiques ne s'est pas fait brusquement. Bien au contraire, la peinture se nourrit des autres domaines de l'esprit et vice versa. » Déclare-il
Son exposition intitulée «Evanescence» s’articule sur la nature, la femme et la fugacité de la vie et des choses. Cet événement, qui se déroule du 20 mai au 8 juin courant interpelle tout un chacun sur la brièveté de la vie et l’évanescence des choses.
Comme pour exorciser cette instantanéité de la vie, l’artiste émérite tente de garder en mémoire à travers ses compositions abstraites, inhérentes au tumulte de l’existence, de l’être, du minéral, du végétal, et des choses etc. D’un œil observateur, empreint de minutie, il dissèque judicieusement les aspects de l’univers avec comme corollaire le temps et sa fugacité, ce temps qui lamine, broie et phagocyte jusqu’à la finitude de la vie.
Sa peinture à l’huile, sur toile, technique mixte sur papier et sur plâtre, s’inscrit dans des compositions abstraites et d’autres dans le style figuratif. Par ses toiles abstraites, Moncef nous fait toucher du doigt la fragilité de la vie et celle du temps éphémère.
Chevronné, le plasticien a su avec délicatesse et habilité reproduire cette instantanéité par des tons parfois pastels et parfois vifs pleins de vigueur. Il entremêle adroitement ses couleurs d’une parfaite maîtrise. Ses titres suggestifs, comme «l’enfant et la cité», «la cité d’automne», «le soir venu», «les exilés», «la musicienne», «bent Bladi», «l’arbre», «Au seuil de la porte» et «papillon», rappellent la vie dans toute son ampleur et sa démesure. il aborde certains sujets d’actualité, notamment l’exil, la nature et la musique. Dans le registre figuratif, l’artiste talentueux excelle dans ces portraits de femmes et d’enfants. Il décrit les émotions et les impressions d’amour et d’affabilité et de convivialité. On ressent beaucoup de sentiments favorables et touchants.
A travers ses tableaux, Moncef met en relief l’attachement aux personnes que l’on aime. Ces personnages font des clins d’œil à ceux d’Issiakhem, avec en moins la douleur et le désarroi. Placides, quelque peu, ils nous regardent avec intensité comme pour nous délivrer un message d’amour et de fraternité. Dans ces compositions la dominance se décline dans le bleu, le turquoise et l’ocre qui offrent une grande intensité. Ce sont de magnifiques tableaux d’un artiste doué et expérimenté qui a la maîtrise des couleurs et des enchevêtrements de traits et de styles, comme la toile «le papillon 1» avec des signes, des symboles et toute une palette chamarrée. Notons que Moncef Guita a une longue expérience dans le domaine pictural.
Exposition «Evanescence» de Moncef Guita
Lieu : Ezzou'art Galerie, Centre commercial de Bab-ezzouar
Période : 20 mai au 8 juin