Taos Amrouche arrive en France en 1934. Elle chante comme jamais on ne l'a fait, des chants de ses ancêtres, des Berbères de Kabylie, plus précisément de la région des Monts Bibans.
" Dans ces Carnets, la romancière et chanteuse berbère Marguerite-Taos Amrouche a consigné sept ans (1953-1960) d’une vie tourmentée par la « longue maladie » qu’a été l’amour, à la fois destructeur et vital, qu’elle a porté à l’écrivain Jean Giono, de vingt ans son aîné. Dans ce triangle amoureux où les déceptions de son mariage avec le peintre André Bourdil sont surmontées grâce à un don de soi entier à l’amant, le corps est un thème obsessionnel. En quête de jouissance, il se laisse « labourer » par Giono ; en souffrance, il est fouillé par le spéculum des médecins. Contrairement au Journal de son frère Jean Amrouche, qui commente les événements politiques et artistiques de son temps, les Carnets de Taos Amrouche sortent rarement de la sphère intime. Ils éclairent ainsi d’un nouveau jour ses quatre romans autobiographiques, parmi lesquels L’Amant imaginaire, écrit pendant sa relation avec Giono et à son propos." Ali Chibani
Soeur de Jean Amrouche, leurs parents ont quitté la Kabylie pour s'installer à Tunis en 1910, ou elle est née. Les carnets intimes écrits entre 1953 et 1960, elle a alors entre 40 et 47 ans, sont une relation sans fard de sa vie quotidienne, de sa vie amoureuse, et de sa relation avec Jean Giono.
L'intérêt des carnets intimes de Taos Amrouche réside dans l'image qu'ils donnent d'une société française bridée, où les hommes et les femmes se confrontent plus qu'ils ne s'aiment, où la culture coloniale est omniprésente, où une femme venue d'ailleurs se bat et rêve chaque jour la vie qu'elle ne peut finalement avoir.
«De 1953 (elle a alors quarante ans) à 1960, Taos Amrouche est à une période de sa vie où des phases de bonheur et d'épanouissement amoureux alternent avec des moments de désespoir et de profonde solitude. Elle a alors le sentiment que tout se précipite, car après l'extase de sa liaison passionnée avec Jean Giono, elle est en proie à des doutes, à l'angoisse de la rupture, à la douleur de la disparition et la perte d'êtres chers. Taos Amrouche est à un moment charnière de sa vie, qu'elle ressent elle-même comme particulièrement important, et l'écriture de son journal va agir tel un exutoire, lui permettant de se raconter, de se comprendre et d'essayer de comprendre également le comportement et la psychologie de personnes appréciées et aimées, ou exécrées, qui l'ont accompagnée à différents moments de sa vie.»
Yamina Mokaddem
Les cahiers manuscrits des années 1953 à 1960 proviennent des archives de Taos Amrouche confiées par Laurence Bourdil-Amrouche à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine.
Descriptif:
480 pages, sous couverture illustrée, 150 x 220 mm
Achevé d'imprimer : 29-09-2014
Genre : Mémoires et autobiographies Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Mémoires et autobiographies
Époque : XXe siècle
ISBN : 9782072532719 - Gencode : 9782072532719 - Code distributeur : LO0044
Sur AMAZON
Carnets intimes Broché – Livre grand format, 16 octobre 2014
de Marguerite Taos Amrouche (Auteur), Yamina Mokaddem (Sous la direction de)
https://www.amazon.fr/Carnets-intimes-Marguerite-Taos-Amrouche/dp/207253271X