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Guidoum Kamel, le passionné

Guidoum Mohamed Kamel était un peintre passionné qui pratiquait la peinture comme loisir. Il vivait sa passion en la partageant avec ses amis et ses proches. Deux de ses œuvres, “Les chats” et “Le gondolier de Venise,” faisaient partie intégrante de la collection familiale et ont marqué notre enfance en étant accrochées aux côtés d’autres œuvres. J’avais 6 ans lorsque, accompagné de mon oncle paternel, Riad Ahmed, je me suis rendu chez lui, à l’époque où il habitait près du boulevard Bougarra. C’est là que j’ai vu mon premier chevalet avec une toile en cours de création, mon premier atelier de peintre avec de nombreux tubes de peinture, et c’est là aussi que j’ai goûté à son excellent jus de pomme.

Mon oncle maternel, Kamel Guidoum, est né le 31 décembre 1940 à Sédrata. Il était titulaire d’un DEA en mathématiques délivré par l’université de Grenoble en 1961. À l’âge de 24 ans, il est devenu le plus jeune membre de l’Inspection Générale des Finances (IGF) en tant qu’administrateur civil, puis en tant qu’Inspecteur Général. Il a également occupé le poste de magistrat président de chambre à la Cour des Comptes et a travaillé comme diplomate. Il a été le président de la commission de la Cour des Comptes qui a auditionné Abdelaziz Bouteflika en Suisse, un épisode qui a refait surface à l’approche de sa candidature pour son investiture. Bouteflika avait même adressé un courrier personnel à ce sujet.

Plus tard, le clan Bouteflika n’a jamais cessé de chercher le dossier de la Cour des Comptes, probablement pour effacer toutes les traces. Je me souviens qu’au début des années 2000, juste après l’élection de Bouteflika, lorsqu’il était de passage à la maison, il avait répondu en darija à une question sur Bouteflika : « Serak i jib e Srarqa », le temps lui a donné raison. Kamel était très proche de Mouloud Hamrouche.

Guidoum Mohamed Kamel faisait partie de cette génération exceptionnelle de Sédrata. Il a vécu sa vie avec honnêteté, défendant une Algérie plurielle et universelle. Il décéde en 2006, que son âme repose en paix., Allah Yerahmou.

Tarik Ouamer-Ali

 

 

 

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