En modifiant l’instruction pour exclure les chansons aux paroles vulgaires et celles qui encouragent l’immigration, ainsi que les conformismes sociaux, on ouvre la porte à toutes les dérives des futurs organisateurs de spectacles soutenus par le ministère de la Culture. En réalité, c’est une tromperie, car les sélections pour les festivités et les semaines culturelles locales et internationales sont soumises aux pressions du réseau de la tutelle.
Le Rai, qui aspire à être reconnu comme patrimoine culturel mondial, était autrefois considéré comme une musique associée à la dépravation, aux prostituées et aux cabarets. En attendant que les chansons aux paroles vulgaires algériennes figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, ce sont actuellement les opportunistes qui font le buzz. Je ne suis pas surpris de voir qui soutient et applaudit ce genre d’instruction populiste.
La Douctoura et son équipe conseil sont totalement déconnectés, car cette instruction ouvre la voie à toutes les dérives et à la censure, selon les intérêts de l’organisateur, tout comme le décret exécutif (n°22-313) qui régule l’intervention des artistes étrangers sur le territoire algérien et peut entraîner des refus, une situation que nous avons vécue lors de la première édition de Wideshot 2022. Beaucoup de personnes qui tirent les ficelles ou émettent des instructions, des décrets et des lois n’ont probablement jamais organisé un événement culturel. Malheureusement, ce sont eux qui conseillent. Le paternalisme du régime dans le secteur culturel doit cesser. Il est temps de favoriser l’entrepreneuriat culturel, l’écriture, la production, le chant, la danse, le cinéma, etc.
Nous sommes en 2023, il est temps de mettre en place une politique culturelle digne. Les événements culturels doivent être gérés par leurs commissaires, qui décideront avec leur équipe. Cette instruction ministérielle est une forme de dictature qui ne dit pas son nom, la politique culturelle favorise souvent les mêmes personnes qui sont invitées aux festivals et aux soirées. Avant cette instruction, qui était souvent présent ? Réponse : toujours la même.
Par ailleurs, je propose qu’en plus du 8 mars, une journée soit dédiée aux travailleurs du sexe (L’Qhab). Ce genre de personne a beaucoup apporté à l’humanité, en soudoyant, façonnant, modifiant et portant toutes les infractions des pouvoirs, ici ou ailleurs, avec peu ou pas de reconnaissance et de gloire.
“La patrie, l’honneur, la liberté, il n’y a rien : l’univers tourne autour d’une paire de fesses, c’est tout.” – Jean-Paul Sartre.
Tarik Ouamer-Ali
Voici une merveille et un jeune artiste qui n’aura pas la chanse de passer sur les plateaux de la tutelle, à un moment il dit “Nerfed Kabti”…. on fait quoi là…
DAK avec kabtie wa 9dri figure aussi sur la liste noir de la tutelle ?
Interdiction des chansons à paroles obscènes : le ministère explique les raisons
Le ministère de la Culture et des arts a justifié l’interdiction de la diffusion de chansons dites obsédés lors des événements culturels en Algérie en citant plusieurs raisons.
Tout d’abord, il vise à prévenir les dérives qui contreviennent aux principes et aux valeurs de la société algérienne, conformément au quatrième engagement du président Tebboune concernant la moralisation de la vie politique et publique et à l’orientation récente relative à la loi sur la prévention contre les drogues et les narcotrafics. (source)