Tu ne comprends vraiment pas pourquoi, sauf pour le raï admirable de succès mérité à l’international , (merci Hakim Larouci !), donc pourquoi les musiques et arts singulièrement populaires , algériens /algérois , ne parviennent toujours pas à faire « école », trouver une place naturellement méritoire au soleil de la notoriété universelle. Alors qu’ils le devraient.
Parvenir ainsi à une renommée fondée par exemple sur la qualité des genres musicaux nationaux à l’abandon, pourtant incontestablement appréciables. Dans le vrai, hors promos d’opportunité et de complaisance, ou bien de se la raconter médiatique officiel imbibé de naphtaline rance, inepties et, force auto-congratulations impudiques , entre incultes chargés de faire du brouhaha d’ambiance , ‘’à la bonne -votre- baraka ‘’d u petit écran ! Depuis le temps !
Et ce qui obsède, c’est la rade d’Alger – « assima » qui accumule les épaves de la quintessence de l’art algérois, citadin , populaire négligé, au point où le ciel de tous est bouché, la lumière en chacun troublée .
Ratage donc pour la musique populaire algéroise ( qasbaouie ) qui, malgré le contenu potentiel extraordinaire, a versé par négligence progressivement, dans le lacrymal sentimental affligeant, le nationalisme des flons-flons cadencés . Ou encore dans le footeux du slogan débile de stade, voire la nostalgie houmiste infantile, la lamentation langoureuse de l’abandon maternel ( –yemma-mouima-oualida-mâ , Mama !!) , la chansonnette puérile au contenu mièvre et inconsistant de l’exil ghorbatique , le récital de désespérance amoureuse à l’eau de rose frelatée. Du larmoyant à deux dinars la douzaine du microsillon rayé , au travers du vinyle déchiré. Et çà tourne, çà marche le succès du message tristounet à destination de la veuve, le malaimé pugnace, l’adorée égarée quoi qu’ octogénaire et , l’orphelin désabusé de soixante balais au compteur de son 4L taxi , néanmoins amoureux transi d’une promise « poudourisée ».
Et encore, le souvenir d’un toujours disparu, de quelque chose ou de quelqu’un. Cette autre désillusion de notre impudeur, partie larguant les amarres, à son tour ? .
Ou vers ces exilés vissés sur le sur place de leur éloignement à perpète’ et, fourbus de vices cachés .
Comment se définirait en droit, dans dix ans, le cas de force majeurs de nos incompétences non assumées ?
Tout aussi‘‘ Irrésistibles , imprévisibles , insurmontables ‘’ ? .
Pas sûr !
Farid Talbi
Nov 2018
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