La galerie Esma à Riadh El Feth ré-ouvre ses portes et se lance dans le dessin animé et le manga privant la scène algéroise d’un prestigieux lieu d’art contemporain et cela résume la perdition du secteur des arts visuels malade de la politique culturelle tracée par l’état et sa tutelle depuis des décennies, inadaptée aux mutations et l’évolution des arts visuels de ces trente dernières années de par le monde et a qui s’oppose l’amateurisme, le peu d’intelligence, le manque de réalisme et l’absence d’outils juridiques nécessaires pour impliquer l’Etat à la préservation du secteur des arts visuels notamment par l’acquisition et la valorisation des arts visuels.
Pourquoi donc s’étonner lorsque l’un des emblématiques lieu d’arts visuels à Alger depuis 1986 se transforme en atelier kermesse manga et dessins animés alors que son gérant fut Mr Mustapha Orif, premier directeur du MAMA (2006-2008) et ex-directeur de l’AARC (Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel/2008 – 2016).
Mr Orif était Pressentis à l’ESPACO de Oued Tarfa à partir du mois d’octobre 2018 avec une série d’expositions thématiques notamment celle programmée et annulée sans communiqué de l’espace d’art contemporain ESPACO et intitulée : ‘’les artistes algériens d’aujourd’hui’’, un intéressant opus avec Ammar Bouras, Mustapha Nedjaï, Zoubir Hellal et Malek Salah.
L’ex-directeur de l’Agence pour le rayonnement culture était aussi programmé pour une conférence sur le marché de l’art le 10 mai 2018 au palais de la culture, autour de l’événement phare de l’année 2018. Une intervention sans incidence malheureusement sur la situation des arts visuels aujourd’hui et peut être même auparavant durant son long passage aux ordres de la fonction publique. Il souligna selon le quotidien El watan du 12 mai 2018 : « Le manque de transparence dans les rapports entre artistes, galeristes et acheteurs » en appelant à l’élaboration d’un code de déontologie pour les galeristes normalisant les contrats liant les artistes aux galeries, mais aussi les prix pratiqués en évoquant l’importance des enchères publiques un bon moyen pour jeter les bases d’un fonctionnement normal du marché de l’art… Pas plus…
À suivre donc !!!!!
Mr Tarik OUAMER-ALI