Si la loi Crémieux fut le début du racisme contemporain en France celle votée par la Knesset (Israël) est un prononcé de foi.
La loi Crémieux bis a été voté le 24 février 2014 à la Knesset (Parlement Israëlien) par opposition à celle du Le 24 Octobre 1870, ou un décret promulgué à Tours (France) donne la nationalité française à 37 000 juifs d’Algérie, les musulmans d’Algérie sont ravalés au statut d’indigènes par un autre décret. Le Décrét Crimieux de La Knesset en 2014 institue une distinction entre citoyens arabes musulmans et chrétiens afin d’accroître l’implication des chrétiens dans la vie de la société israélienne.
Aux premières décisions prises par le gouvernement de la IIIème République française, une réplique celle de la Knesset est condamné parce qu’elle constitue une tentative pour « diviser et soumettre » la population palestinienne du pays.
Si le “racisme moderne” consistait à exploiter les communautés raciales considérées comme inférieures pour différentes taches. Le “racisme contemporain” consiste à exclure des communautés sur critères raciaux ou religieux et jugées non désirables au sein d’une société (on ne peut pas mieux expliquer !!!)
Isaac Adolphe Crémieux est l’un des leaders républicains de l’époque. Il est le fils d’un commerçant juif de Nîmes et est l’un des rares personnages de son époque issu d’une classe populaire qui parvint à accéder dans les hautes sphères de l’Etat. Devenu juriste, il entra rapidement dans la franc-maçonnerie qui l’aida à accéder dans le monde politique. En 1863, il participa à la création de l’Alliance Israélite Universelle dont il fut le dirigeant, et qui avait pour objectif de protéger les juifs où qu’ils soient. A l’aube de la IIIème République, il parvint au poste de ministre de la justice et fut à l’initiative de la loi qui porte son nom.
Yariv Levin (Likoud, Israël) est l’instigateur de cette loi, soutenue par Chaïm Katz , président de la Commission parlementaire pour l’Emploi, le Bien-être et la Santé, déclarant : « L’objectif est de veiller au bien-être de groupes de population qui ont des difficultés sur le marché du travail et de leur donner une représentation au sein de la commission consultative ».
Si les membres de l’opposition affirme (Meretz, parti socialiste) : « Peut-être devrions-nous aussi diviser la population juive entre juifs polonais, yéménites et marocains ? »….: « En fait, nous nous trouvons dans une situation où on tente de définir l’Etat en fonction des religions. On essaie ici de dire qu’il y a une différence entre arabes musulmans et arabes chrétiens ».
Suscitant plusieurs semaines de débats enflammés au sein de la Commission de travail, Jamal Zahalka, (Président de Balad Ligue démocratique nationale – parti nationaliste israélo-arabe] critiquait Yariv Levin : « Les droits des arabes n’intéressent pas Yariv Levin, il n’y a pas de problème chrétien ou druze spécifique en matière d’opportunités d’emploi, il y a seulement un problème avec la population arabe en général. L’intérêt de Levin est de diviser cruellement la population arabe, qui est déjà opprimée en l’état actuel des choses. Nous ne serons pas ses laquais ».
Dans une interview accordée au quotidien Maariv, Levin confirmait son intention de formuler une législation qui créerait une distinction entre la population arabe chrétienne (que lui-même tient à nommer simplement « chrétienne ») et la population musulmane affirmant que : “Les arabes chrétiens ne sont pas des arabes”…..Il y déclare : « Ma législation permettra une représentation séparée et accordera une attention particulière à la population chrétienne, détachée des arabes musulmans (…). C’est une démarche historique importante qui peut aider l’état d’Israël à conserver son équilibre nous relier aux chrétiens. Je prends soin de ne pas les nommer « arabes » car ce ne sont pas des arabes. Les chrétiens peuvent devenir des directeurs d’entreprises publiques, il auront une représentation séparée dans les pouvoirs locaux et bénéficieront de chances égales pour l’emploi. La première loi que je ferai passer donnera aux chrétiens une représentation au Conseil consultatif de l’« Equal Employment Opportunities Commission »
Il ajoutait : « Nous et les chrétiens avons beaucoup de choses en commun. Ils sont nos alliés naturels, un contrepoids contre les musulmans qui veulent détruire le pays de l’intérieur. En même temps nous envoyons ce message : nous aurons une main de fer et une tolérance zéro à l’encontre des arabes susceptibles de s’identifier au terrorisme de l’état palestinien ».
Dans un article de Yediot Aharonot du 14 novembre 1975, Yitzhak Shamir déclare après le vote de la résolution de l’O.N.U en 1975, considérant le sionisme comme une forme de racisme … « il est inacceptable que des nations faites de gens qui viennent de descendre des arbres se prennent pour les leaders du monde… comment des primitifs pourraient-ils avoir une opinion qui leur soit propre ?…Le coup que nous venons de recevoir de l’O.N.U…doit nous persuader, une fois de plus que nous ne sommes pas un peuple comme les autres ».
Ceci devrait flatter l’égo-sioniste de certains.
Synthèse : Tarik OUAMER ALI
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– Source info Haaretz le 25 février 2014)
– Lecture, loi Crémieux : http://realite-histoire.over-blog.com/article-22679107.html