Regard sur les expositions d’art en Algérie pendant cette rentrée 2018. Rapide tour d’horizon, tous les événements culturels qui vont nous permettre de nous évader et de tirer un trait sur l’été et l’oisiveté des vacances. Ce septembre a été marqué par des décès (d’abord, Djamel Allam, le compositeur rêveur puis Rachid Taha, le rockeur révolté, porteur d’une voix ignorée), par une rentrée littéraire, à l’approche du SILA (Avec les nouveaux romans de Yasmina Khadra “Khalil”, Boualem Sansal “Le train d’Eslingen ou La métamorphose de Dieu”, Maissa Bey “Nulle autre voix” ou encore le dernier Salman Rushdie”) mais au final très peu d’expositions d’art “actuel”, notre propos ne concernera que les arts visuels.
Notre presse nationale, écrite ou web, fait état d’une douzaine d’expositions. Et sur ces dernières, seules deux se situent à Oran, une à Tizi-Ouzou, deux à Paris (oui mais les artistes sont algériens pour certains) et environ 8 à Alger, avec une prédominance pour la peinture. Sans ambages, pour une capitale, il y a encore des efforts à faire! En comparaison, à Paris était prévu pour le seul mois de septembre plus de 43 expositions diverses. Il y a de quoi pâlir mais vous allez dire que c’est incomparable, voyons!! A Dubaï, il n’y a pas moins de 30 expositions pour cette rentrée. Dernier exemple sur notre continent, à Abuja au Nigéria, rien que pour ce mois-ci il y a eu plus d’une quinzaine d’expositions. Donc, Alger reste encore très en dessous quantitativement parlant mais en zoomant aussi sur les contenus des expositions, assez rapidement, nous remarquons très peu de grandes figures des arts plastiques. A quelques rares exceptions, le reste est pour le moins fade. Et en dehors d’Alger, la plupart des exposants en sont à leur première exhibition.
L’adage dit “Septembre est souvent comme un second et court printemps”. S’il est à l’image du printemps des arts, nous attendons l’hiver avec grande impatience.
Neila Djedim