Monographie de l’artiste Abdelkrim Ouazzani à la fondation TGCC

L’Espace d’Art Artorium de la Fondation TGCC a abrité vendredi lle 06 octobre 2023 la présentation de la monographie de l’artiste tétouanais Abdelkrim Ouazzani, un bel hommage qui consacre l’oeuvre d’un grand artiste. L’ouvrage captivant relate le parcours extraordinaire de cet artiste talentueux et célèbre son œuvre remarquable. L’événement consacrant la Monographie de Ouazzani été organisé en collaboration avec la galerie Kent, en présence du journaliste culturel Olivier Rachet, du poète et écrivain Philippe Guiguet-Bologne et de la galeriste Aziza Laraki. Publié au printemps 2023, le beau-livre relate le parcours exceptionnel et célèbre l’oeuvre de Ouazzani.

Abdelkrim Ouazzani, né en 1954 à Tétouan, est un artiste polyvalent qui a suivi les cours de l’École des Beaux-arts de Tétouan avant de s’inscrire aux Beaux-arts de Paris. Ancien professeur de peinture et directeur de l’Institut national supérieur des Beaux-arts de Tétouan, Ouazzani est reconnu pour sa créativité et son talent artistique. Ses sculptures polychromes, créées avec une naïveté raffinée et une simplicité subtile, sont un enchantement visuel. 

“Abdelkrim Ouazzani, dont l’œuvre reste la même où qu’elle se fasse non pas par souci d’être et de s’imposer, mais par la joie et le plaisir d’être encore là. Toute l’œuvre d’Abdelkrim Ouazzani est l’expression d’une surprise : voilà donc ce qu’exprime l’œil rond de ses poussins géants, de ses poissons écaillés et de ses chèvres tétonnantes. La surprise du plaisir de faire partie de ce grand et vaste simulacre qu’est la vie, d’être encore du spectacle, de paraître dans le défilé, de faire son tour de piste comme on traverse une arène et, quelques cabrioles plus loin, de se dire que tout est bien ainsi : ça a été. Abdelkrim Ouazzani dresse ses lithographies comme il peint sur ses structures en métal couvertes de toile, car il ne sait faire que cela. Le monde a beau muer comme un dragon change régulièrement de peau, l’artiste a beau connaître toutes les inquiétudes de son temps, il fait ce qu’il est : un linéament, un étirement du trait, un œil rond et un sourire qui demande pardon ; un peu de jaune, beaucoup de rouge et du vert pourquoi pas ?, et voilà : c’est la vie, ça résiste encore, ça perdure dans ce que l’on sait et ce que l’on aime être, c’est Ouazzani. L’identité est encore affaire de répétition.” Philippe Guiguet Bologne

“Dire quelque chose sur mon ami c’est tout d’abord évoquer son “Studio” (Atelier), situé dans une petite ruelle entre “El Ensanche” et “Trankat/Médina”, Zankat Zaouiya. Un lieu magique, un Montmartre, un oasis d’art et de culture, un espace de rencontres et d’échanges. L’idée est née dans ce coin : faire sortir l’art dans un espace ouvert pour le montrer aux gens et cet espace c’était la Place Feddan, à quelques mètres de son “Studio”. Ma3rid E Rabii (Exposition du printemps), cette manifestation allait bouleverser le concept de l’art. Cette manifestation connaîtra plusieurs éditions. Après 40 ans, Ouazzani choisira Torreta pour étaler ses œuvres magiques et colorées. Toute une réussite.” Abdel Karim Bentato