Pas moins de 34 œuvres d’art signées Narimann Ghlamallah illustrent les murs des voûtes de la galerie de Dar Abdellatif de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Baptisée «Simulacre», cette exposition, dont le vernissage a eu lieu lundi dernier, se tiendra jusqu’au 22 du mois en cours.
La plasticienne Narimann Ghlamallah expose ses réalisations artistiques, de différentes dimensions, au niveau de la galerie de Dar Abdellatif. Cette manifestation culturelle d’envergure artistique est organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et ce sous l’égide du ministre de la Culture et des Arts, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de la femme. Les visiteurs de cette exposition unique en son genre découvrent une artiste peintre qui dévoile un parcours atypique et une approche artistique basés sur l’émotion. «Le thème de l’exposition est “Simulacre”, parce qu’on parle des apparences qui ne sont pas», a-t-elle souligné. Dans une déclaration à El Moudjahid lundi dernier en marge du vernissage, l’artiste explique sa vision des choses : «J’ai mis en place dès l’entrée du jardin. J’avais envie de tisser des liens avec le palais, avec son histoire et sa singularité.» «J’ai utilisé un accessoire de beauté qui est le “qardoune” de la femme. Il est millénaire et culturel et j’avais envie qu’il y ait une symbiose entre ce lieu et un matériau culturel pour rendre hommage et avoir mon petit jardin», nous dira-t-elle. «Et si je dois parler dans la métaphore, c’est comme un mur entre tout ce que l’on ne peut pas avoir… car ce n’est pas facile d’arriver à l’art», a-t-elle ajouté. Lors de cette exposition disponible durant deux semaines, l’artiste parle avec beaucoup de sincérité et de spontanéité de son art et d’un parcours de vie orienté d’abord vers les sciences.
Ingénieure en océanographie et détentrice d’un diplôme d’études supérieures en management, Nariman Ghlamallah a également suivi des études en stylisme, mais en dépit de tous ces «faux départs», comme elle le dit, le dessin a toujours été présent dans sa vie puisque son père était artiste-peintre lui-même. Evoquant son style d’art, la plasticienne explique que l’émotion est son principal moteur et qu’elle puise son inspiration dans son environnement immédiat et de différents objets qui peuvent l’amener à travailler par thèmes, comme des chaussures, la valise, des chaises, des intérieurs intimistes, la femme. «Quand je prends un objet, je le décontextualise en le privant de son environnement narratif pour me l’approprier», précise-t-elle. Il y a lieu de noter que l’artiste expose des œuvres dédiées à la femme et à la douceur du foyer restituant le souvenir des jours d’antan, avec leur décor raffiné de divers objets, lits et vaisselles, rivalisant avec l’élégance des maîtresses des lieux. Les couleurs choisies expriment les états d’âme des personnages des portraits, essentiellement des femmes et des enfants, illustrant l’authenticité et l’esthétique de l’habit traditionnel. A travers la collection chaussures, c’est la dimension du temps qui est mise en avant, à travers la forme et la position de la chaussure, synonyme de déplacement et de voyages. La valise est présentée béante sur toute une toile symbolisant le passé, les souvenirs ou le départ. Sur une autre toile, et elles sont nombreuses, on retrouve différentes formes et couleurs, un pêle-mêle de désordre et de précipitation. L’artiste évoque, en outre, la chaise qui grince sous le poids des années de secrets de ceux qui sont partis. Il y a lieu de noter que cette exposition est ouverte au grand public jusqu’au 22 du mois en cours.
Sihem Oubraham
source : El moudjahid
vidéo Facebook
Vernissage : lundi 08 mars 2021 à Dar Abdellatif à partir de 14h30 .
Période : du 08 au 22 mars 2021
Restons vigilant et prudent, protégeons nous avec le port du masque et le respect de la distanciation. MERCI.
Facebook : AARC