« Une civilisation qui détruit ses semences, qui détruit ses sols, qui détruit ses eaux, qui détruit ses enfants, c’est une civilisation en train de mourir. La civilisation occidentale est moribonde. Va-t-elle entraîner le reste de l’humanité et tous les écosystèmes dans son sillage ? » affirme Dominique Guillet Fondateur de l’association Kokopelli qui distribue des semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique dans le but de préserver la biodiversité semencière et potagère.
En 2007, elle distribuait 550 variétés de tomates, 300 variétés de piments, 130 variétés de laitues, 150 variétés de courges, 50 variétés d’aubergines, etc. Elle s’attache aussi à l’information des citoyens sur des sujets aussi divers que les abus générés par les brevets sur les semences ou les pressions des groupes de pression sur les recherches concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM).
A titre d’information, en 2003 et 2004, les services de la répression des fraudes (FRANCE) ont établi plus de 6 000 procès-verbaux pour vente illicite de variétés non inscrites au catalogue officiel des espèces et variétés et défauts de marquages de noms de variétés contre Kokopelli (www.kokopelli-semences.fr). La main mise sur la semense industrielle se résume comme l’affirme L’association Kokopelli que le don de semences non inscrites au Catalogue officiel est interdit en France : « chacun sait qu’en dehors du Catalogue officiel il est interdit de vendre, échanger ou donner, à titre onéreux ou gratuit, toute semence ou matériel de reproduction végétal »….
« Ils disent que nous ne savons guère
Que nous sommes à l’envers
Que notre tête doit être remplacée par une meilleure
Ils disent que des hommes savants racontent ces
choses à propos de nous
Ces universitaires qui se reproduisent
Dans nos vies
Qu’y a-t-il au bord de ces fleuves, Docteur ?
Sortez vos jumelles
Et vos lunettes
Observez si vous pouvez.
Cinq cent fleurs provenant de cinq cent variations de
pomme de terre
Poussent sur les terrasses
Au-dessus des abysses
Que vos yeux ne puissent atteindre
Ces cinq cent fleurs
Sont mon cerveau
Ma chair. »
José Maria Arguedas (Péru)
“Appel à certains académiques ”