Depuis sa fermeture fin 2019, aucune nouvelle ne filtre quant à la probable réouverture du Musée d’Art Moderne d’Alger (MAMA). Qu’est-ce qui a conduit à son ouverture en 2007, à l’occasion d’Alger Capitale de la Culture Arabe ? Et pourquoi l’a-t-on fermé seulement douze ans plus tard ?
Quels aménagements manquent à cet édifice, qui a été réceptionné et a organisé des événements internationaux, pour rester fermé pendant deux ans et demi, voire plus ?
Si nous récoltons les bienfaits de la politique du “m’as-tu-vu” et de l’intervention étatique, on peut supposer que les experts-conseils en marge ont réussi. Nous aurions ainsi pu construire un véritable musée d’art contemporain, non loin de l’Opéra de Ouled Fayet (l’autre arnaque, mais cette fois-ci avec des Chinois), et libérer cette relique du colonialisme en lui donnant une valeur appropriée, en la transformant en un pôle culturel animé par des galeries d’art, des librairies, des restaurants, des espaces de rencontres, des boutiques de vente d’instruments de musique, des cafés, et pourquoi pas un jardin botanique au sous-sol, une véritable bouffée d’oxygène au cœur d’Alger centre.
Est-ce qu’il faut être un expert culturel, un architecte ou sortir de l’ENA pour se projeter ? Mais quand on voit ce qu’ils ont fait du Centre Riadh el Feth, on peut se poser la question… Il faut d’abord libérer l’espace de l’ex-galerie Esma de sa prise d’otage
Tarik Ouamer-Ali
Source image : mama-dz