Cette volonté incessante de rassembler, de faire converger toujours plus de noms, de faire vivre les morts aux côtés des vivants à travers l’art. Un besoin irrésistible d’associer des noms, de crier leur valeur inestimable dans un territoire où les trésors artistiques sont souvent sans côte, sans reconnaissance marchande.
Les œuvres d’art, pourtant riches de sens et de mémoire, demeurent dans l’ombre, ignorées par une puissance publique qui tarde à ouvrir les perspectives. Que deviennent les promesses des conseillers en haut lieu, ces savants autoproclamés de la culture qui peinent à saisir l’essence même de l’art ? Les musées, eux, se perdent dans la production de folklore, dans une routine qui remplit des agendas mais vide l’âme de son contenu véritable.
Quand viendra le jour où l’art sera reconnu à sa juste valeur ? Où l’institution, au lieu de se contenter du superficiel, se consacrera à élever l’art à sa véritable grandeur ? Le changement se fait attendre, tandis que les véritables trésors demeurent enfouis, inexplorés, faute d’une volonté publique de les hisser au rang qu’ils méritent.
A suivre.
Tarik Ouamer-Ali