A Naples (Italie) seize “Stations de l’art” ont été conçues par les plus grands architectes, designers et artistes du monde. A l’arrêt Toledo (classée plus belle station d’Europe par le journal britannique The Daily Telegraph), on est proprement “happé” par la Méditerranée toute proche : on descend dans les entrailles de la terre, entouré de carrés de mosaïques bleus, comme au fond d’une piscine, qu’un puits de lumière relie au monde extérieur. Puis, ce sont les “Vagues” du Catalan Oscar Tusquets Blanca au pied de l’escalator, avant d’être “bercés” par l’oeuvre de Robert Wilson, “By the sea… you and me”, constituée de panneaux incrustés d’ampoules à led, qui se déclenchent sur notre passage.
Les “Stations de l’Art”, accueillent pas moins de 200 oeuvres, s’inscrivant dans un vaste plan d’urbanisme et de développement des transports en commun de Naples.
La station Università est la seule à avoir été entièrement pensée par un artiste unique, le designer anglo-égyptien Karim Rashid, Achille Bonito Oliva, coordinateur artistique auprès de la société gérant le métro a choisi pour chacune des stations artistes, architectes et designers, italiens et internationaux. “Il s’agit d’une rencontre entre la beauté et les transports. Nous demandons aux artistes de créer une oeuvre qui s’insère dans la station”, dit-il
Le maire de Naples, Luigi de Magistris, affirme que “ce musée d’art contemporain souterrain et notre métro, l’un des plus beaux du monde”.
A la station Garibaldi, Michelangelo Pistoletto, un des piliers du mouvement contemporain “Arte Povera”, présente sur un immense miroir des photos de voyageurs qui attendent, se parlent, se regardent, l’artiste de 80 ans explique qu’il mûrissait depuis longtemps une oeuvre “sur l’idée de la gare” : “les voyageurs/spectateurs entrent dans l’oeuvre, même un instant (….), c’est une relation entre la vie et l’art, l’art et la gare”.
Source net